Glossaire

accélérateur financier
Le mécanisme à travers lequel la capacité à emprunter des entreprises et ménages augmente quand la valeur de leur collatéral engagé auprès du prêteur (souvent une banque) augmente.
action
Titre de propriété d’une société anonyme. Ce titre donne un droit proportionnel au nombre d’actions détenues à voter pour désigner les administrateurs, à toucher une part des bénéfices distribués (dividendes) et permet, comme tout titre, de gagner une plus-value si son prix augmente entre l’achat et la vente.
agence de notation
Une entreprise qui recueille des informations pour calculer la solvabilité d’individus ou de sociétés, et vend la notation de crédit qui en découle aux parties intéressées.
apprentissage par la pratique (learning by doing, en anglais)
L’expérience dans la production permet d’améliorer progressivement l’organisation de la production et du travail et de gagner en productivité. Connu également sous le terme : effets d’apprentissage.
austérité
Politique par laquelle un gouvernement essaye d’améliorer le solde budgétaire de l’État au cours d’une récession.
autarcie
Situation d’un territoire qui tend à se suffire à lui-même (on parle aussi d’autosuffisance) pour satisfaire les besoins de sa population.
avantage absolu
Un producteur ou un pays détient un avantage absolu dans une production quand sa productivité est plus élevée que celle d’un autre producteur ou pays. Voir également : avantage comparatif.
banque centrale
Institution qui mène la politique monétaire.
Banque commerciale ou banque de second rang
Établissement financier dont les activités concernent avant tout les particuliers.
cartel
Un groupe d’entreprises qui s’entendent pour augmenter leurs profits communs.
Champions nationaux
Entreprises choisies par l’État pour devenir les producteurs dominants sur un marché national et entraver les concurrents étrangers sur ce marché.
choc d’offre
Un événement à l’origine d’une variation des quantités offertes, par exemple une hausse ou une baisse des prix du pétrole ou un progrès technique, comme les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
choc de demande
Un événement à l’origine d’une variation des quantités demandées. Voir également : choc d’offre.
choc
Événement qui affecte l’activité économique comme un tsunami dans un pays ou la hausse du prix des consommations intermédiaires ou une baisse des salaires. On distingue les chocs d’offre des chocs de demande.
chômage technique
Le chômage technique, appelé aussi chômage partiel, est une situation dans laquelle les salariés d’une entreprise subissent une baisse d’activité et travaillent une durée inférieure à la durée légale de travail du fait d’une réduction temporaire de l’activité. Les causes d’une mise au chômage technique doivent être conjoncturelles pour l’entreprise (restructuration de l’entreprise, perte de l’outil de production, conjoncture économique délicate…).
ciblage de l’inflation
Politique monétaire dans laquelle la banque centrale modifie les taux d’intérêt pour influencer la demande globale dans le but de maintenir l’économie proche d’une cible d’inflation affichée par les pouvoirs publics.
compétitivité hors-prix
Capacité d’une entreprise à résister à la concurrence sans baisser les prix de ses produits. Elle y parvient malgré des prix équivalents, voire supérieurs, parce que ses produits sont innovants, de meilleure qualité ou qu’ils se différencient des autres.
compétitivité-prix
Aptitude à faire face à la concurrence que se livrent les entreprises sur les prix. À produit ou service équivalent, l’entreprise la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus faibles.
compétitivité
Aptitude à faire face à la concurrence. Il est question de compétitivité-prix quand elle est fondée sur la capacité à offrir des prix plus faibles que ceux des concurrents. La compétitivité est qualifiée de hors-prix quand elle est fondée sur la qualité et la différenciation des produits, sur l’innovation.
Concentration
Regroupement d’entreprises qui conduit à la hausse de la taille des entreprises mais qui s’accompagne d’une diminution du nombre d’entreprises.
consommations intermédiaires
Biens et services détruits ou transformés lors du processus de production.
corrélation
Une relation statistique entre deux variables : elle est positive quand les deux variables évoluent dans le même sens, et négative quand les deux variables évoluent en sens inverse.
courbe de Beveridge
La relation inverse entre le taux de chômage et le taux d’emplois vacants (tous deux exprimés en proportion de la population active). Elle tient son nom de l’économiste britannique du même nom.
coût du travail
Il se compose de toutes les dépenses induites par l’utilisation du facteur travail. Le coût du travail comprend donc les salaires bruts versés aux salariés (salaires nets perçus par les salariés plus cotisations sociales salariales) et les cotisations sociales versées par les employeurs (cotisations patronales).
coût relatif
Le coût relatif d’un produit A par rapport à un produit B se calcule par (coût du produit A/coût du produit B). Le coût de chaque produit peut être évalué par le nombre d’heures de travail ou le nombre de salariés nécessaires pour produire une unité de produit.
coût unitaire de production
Coût par unité produite, soit le rapport entre le coût total et le nombre d’unités produites.
coûts de transaction
Coûts qui résultent du recours au marché.
crédit « subprime »
Un prêt hypothécaire résidentiel accordé à emprunteur à haut risque, par exemple un emprunteur qui a un historique de faillite ou de retards de remboursement.
crise financière mondiale
Cette crise débuta en 2007 avec l’effondrement des prix immobiliers aux États-Unis. Les effets de la crise se firent sentir partout dans le monde puisque la croissance ralentit, le chômage augmenta et le commerce mondial recula considérablement.
cycle économique ou d’activité
Alternance de périodes avec des taux de croissance rapides et lents (voire négatifs). L’économie va d’une expansion à une récession puis connaît de nouveau une expansion. Voir également : équilibre à court terme.
décloisonnement des marchés financiers
Le fait que les banques ne sont plus spécialisées dans un seul type d’activité, ce qui a permis une mondialisation financière.
déficit budgétaire public
Solde budgétaire de l’État négatif.
déflation
Baisse du niveau général des prix.
demande de travail
Elle est exprimée par les employeurs qui achètent du travail.
demande effective ou anticipée
Anticipations présentes et futures en termes de consommation et d’investissement et d’exportations.
demande effective
Demande de biens de consommation et de biens de production anticipée par les producteurs.
demande globale
Selon l’Insee, en économie ouverte, la demande globale se compose des consommations intermédiaires, des dépenses de consommation effective des ménages, de consommation collective des administrations publiques, de la formation brute de capital fixe, des exportations ainsi que des variations de stocks.
Démocratie
Système politique qui confère à tous les citoyens un égal pouvoir politique, défini par des droits individuels tels que la liberté de parole, de rassemblement et de presse, des élections justes pour lesquelles toute personne adulte est éligible pour voter et où le perdant à l’issue de ces élections quitte le pouvoir.
dépense publique
Ensemble des dépenses des administrations publiques pour acquérir des biens et services de consommation mais aussi des investissements publics. Les dépenses publiques sont donc une composante de la demande globale.
dépression
Baisse durable de la production évaluée par le PIB pendant plusieurs années.
dérégulation financière
Principe des politiques publiques qui visent à donner aux banques et autres institutions financières davantage de liberté dans leur activité.
désintermédiation financière
Principe selon lequel les entreprises se financent directement sur les marchés financiers sans passer par les banques. Elle incite les banques à émettre elles-mêmes des titres financiers.
dettes publiques
Somme de toutes les obligations vendues par l’État au cours du temps pour financer le déficit, moins celles arrivées à échéance.
différenciation horizontale
Stratégie consistant à offrir des produits de gamme et de qualité identique, mais aux caractéristiques différentes (marque, design…). Voir également : différenciation des produits, différenciation verticale.
différenciation verticale
Stratégie consistant à offrir des produits de gammes et de qualités différentes. Voir également : différenciation des produits, différenciation horizontale.
division du travail
La répartition des activités entre des individus ou des fonctions spécialisées. Elle est liée à la spécialisation des individus et engendre des échanges entre eux. Voir également : spécialisation.
droit de douane
Une taxe sur un bien importé dans un pays.
dumping social, fiscal et environnemental
Mise en concurrence des règles sociales, fiscales et environnementales des pays fondée sur une baisse de la protection des salariés, sur une baisse de la fiscalité des entreprises ou sur une moindre protection de l’environnement.
dumping social
Dégradation du droit social destiné à augmenter la compétitivité-prix des entreprises nationales.
écart de prix
Différence entre le prix d’un bien dans le pays exportateur et son prix dans le pays importateur. Il intègre les coûts de transport et les taxes commerciales.
échanges interbranches
Flux croisés d’exportations et d’importations de produits issus de branches différentes, par exemple l’échange du vin portugais contre du drap anglais.
échanges intrabranches
Flux croisés d’exportations et d’importations de produits issus de la même branche, par exemple l’échange d’automobiles allemandes contre des automobiles françaises.
économies d’échelle
Du fait des rendements d’échelle croissants, les coûts unitaires baissent, ce qui peut se traduire par une baisse des prix et/ou une hausse des profits. Voir également : rendements d’échelle croissants.
effets d’agglomération
Possibilité de réaliser des gains de productivité grâce à la proximité géographique des entreprises les unes avec les autres.
excédent budgétaire public
Solde budgétaire de l’État positif.
expansion
Phase d’accélération du rythme de la croissance économique.
exportations
Biens et services produits dans un pays et achetés par les pays du reste du monde.
externalisation
Décision de confier à une entreprise extérieure une partie de la production que réalisait l’entreprise.
flux
Grandeurs économiques mesurées au cours d’une période de temps donnée entre deux dates. Voir également : stock.
formation
Ensemble des activités visant à assurer l’acquisition de connaissances et de savoir-faire.
formes particulières d’emploi ou emplois atypiques
Statuts d’emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée : ce sont, par exemple, l’intérim, les contrats à durée déterminée, l’apprentissage, les stages.
gains à l’échange
Les bénéfices que chaque partie tire d’une transaction comparativement à leur situation en l’absence d’échange. Connu également sous le terme : gains du commerce.
Grande Dépression
La période de forte baisse de la production et de l’emploi dans beaucoup de pays dans les années 1930.
Grande Modération
Période de faible volatilité de la production globale dans les économies avancées entre les années 1980 et la crise financière de 2008. Le terme fut suggéré par les économistes James Stock et Mark Watson et popularisé par Ben Bernanke, alors président de la Fed.
Grande Récession
Le ralentissement prolongé de la croissance économique dû à la crise financière mondiale de 2008.
halo autour du chômage
Il est composé d’individus sans emploi comptabilisés comme inactifs. Ils ne sont pas considérés comme chômeurs au sens du BIT, mais leur situation s’en rapproche.
Hypermondialisation
Forme de mondialisation (qui n’est pour le moment qu’hypothétique) où il n’y a aucune barrière à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. Voir également : mondialisation.
hypothèque (ou prêt hypothécaire)
Un prêt contracté par un ménage ou une entreprise pour acquérir une propriété sans payer toute sa valeur en une fois. L’emprunteur rembourse le prêt augmenté des intérêts sur une période de plusieurs années. La dette est garantie par le bien lui-même, qui est désigné comme le collatéral. Voir également : collatéral.
importations
Biens et services produits dans le reste du monde et achetés par les ménages, les entreprises et l’État d’un pays donné.
industrie naissante (ou dans l’enfance)
Un secteur industriel relativement nouveau dans un pays dont les coûts sont relativement élevés car il n’a pas encore atteint une taille suffisante pour résister à la concurrence étrangère.
insolvable (en faillite)
Une entité est dite insolvable si la valeur de son actif est inférieure à celle de son passif.
intensif en capital
Se dit de l’utilisation d’une plus grande quantité de capital (par exemple, les machines et équipements) par rapport au travail et aux autres facteurs de production. Voir également : intensif en travail.
intensif en travail
Se dit de l’utilisation d’une plus grande quantité de travail dans la production, comparativement aux machines et autres facteurs de production. Voir également : intensif en capital.
investissement
Dépenses mises en œuvre par les entreprises pour acquérir des biens de production comme des biens d’équipement ou encore des bâtiments. Elles effectuent aussi des dépenses de recherche et développement, on parle alors d’investissement immatériel.
investissements directs à l’étranger
Toutes les opérations qui permettent à une entreprise de détenir 10 % ou plus du capital d’une autre entreprise à l’étranger afin de pouvoir influencer sa gestion, voire de la maîtriser.
jeu à somme positive
Un jeu dans lequel chacun des joueurs est gagnant.
loi d’Okun
Loi mise en évidence par Arthur Okun, un conseiller du président américain Kennedy, qui remarqua que lorsque la croissance de la production d’un pays était élevée, le chômage tendait à diminuer, et inversement en cas de ralentissement de la croissance.
marché boursier
Un marché financier où des actions ainsi que d’autres d’actifs financiers sont échangés. Il comporte une liste d’entreprises dont les actions y sont échangées.
mondialisation
Processus par lequel les économies du monde entier sont de plus en plus intégrées les unes aux autres, par le biais de frontières nationales plus perméables aux flux de biens, de services, de capitaux et, dans une moindre mesure, de main-d’œuvre. Le terme est parfois utilisé dans un sens plus large et englobe la diffusion des idées, des traits culturels, voire d’épidémies.
monopole
Une entreprise qui est l’unique vendeur d’un produit n’ayant pas de substituts proches. Se dit aussi d’un marché avec un seul vendeur. Voir également : pouvoir de monopole, monopole naturel.
Nivellement par le bas
Concurrence autodestructrice entre des pays ou régions, qui se traduit par une baisse des salaires et une moindre régulation afin d’attirer les investissements étrangers dans une économie mondialisée.
obligation
Un titre de créance (une dette pour l’entreprise ou l’État qui l’émet) promettant un remboursement et des intérêts à son détenteur.
obligations adossées à des actifs (CDO en anglais)
Un instrument financier structuré (un produit dérivé) consistant en une obligation ou un bon négociable adossés à une combinaison de titres à revenu fixe. L’effondrement de la valeur de ces instruments qui étaient adossés à des prêts hypothécaires subprimes fut un facteur important de la crise financière de 2007-08.
obsolescence
Fait pour une technique de production ou un produit d’être techniquement dépassé(e).
offre de travail
Elle est exprimée par les actifs (actifs occupés et chômeurs) qui vendent ou cherchent à vendre leur travail sur le marché du travail.
PIB réel
Il évalue la quantité produite au sein d’une économie, indépendamment de la variation des prix. Connu également sous le terme : PIB en volume.
policy mix
Combinaison des politiques monétaire et budgétaire.
politique budgétaire de relance ou expansionniste
Politique économique conjoncturelle qui vise à utiliser le budget de l’État pour soutenir la demande globale et lutter contre le chômage.
politique budgétaire
Politique économique conjoncturelle qui vise à agir sur la situation macroéconomique par l’intermédiaire du budget de l’État. Voir également : relance budgétaire, demande agrégée (ou globale).
politique commerciale stratégique
Adoption de mesures protectionnistes permettant à une entreprise nationale de réaliser suffisamment d’économies d’échelle pour être compétitive sur le marché international.
politique commerciale
Mesures prises par un État pour réguler les échanges commerciaux internationaux, elles peuvent favoriser le protectionnisme ou le libre-échange.
politique monétaire
Politique économique conjoncturelle qui vise à agir sur la situation macroéconomique par l’intermédiaire du taux d’intérêt directeur de la banque centrale.
population active
Les personnes au sein de la population en âge de travailler qui exercent ou souhaiteraient exercer un emploi rémunéré. Elles sont soit en emploi (cela inclut les indépendants), soit au chômage. Voir également : taux de chômage, taux d’emploi, taux d’activité.
population en âge de travailler
Convention statistique qui, dans plusieurs pays, s’applique à toutes les personnes âgées de 15 à 64 ans.
population inactive
Personnes dans la population en âge de travailler qui ne sont ni en emploi ni à la recherche active d’un emploi rémunéré.
pouvoir de marché
Situation où un acteur du marché (l’offreur ou le demandeur) peut influencer le niveau de son prix.
Première et Seconde Mondialisations
Deux périodes lors desquelles l’internationalisation des échanges s’intensifie : la Première Mondialisation s’étend des années antérieures à 1870 jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 et la Seconde Mondialisation s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au 19e siècle. Voir également : mondialisation.
prix relatif
Le prix d’un bien ou d’un service relativement au prix d’un autre bien ou service (habituellement exprimé sous forme d’un ratio). Par exemple, le prix relatif d’un produit A par rapport à un produit B s’écrit « quantités de produits B pour une unité du produit A ».
productivité
Quantité produite divisée par la quantité d’un facteur de production qui l’a permise. Par exemple, la productivité du travail par tête se mesure en divisant la quantité produite par le nombre de salariés ; la productivité horaire du travail se mesure en divisant la quantité produite par le nombre d’heures travaillées (lui-même évalué par le produit du nombre de salariés par la durée du travail).
produit dérivé
Un instrument financier sous la forme d’un contrat qui peut être échangé, dont la valeur est fondée sur la performance des actifs sous-jacents tels que des actions, obligations ou des biens immobiliers. Voir également : obligations adossées à des actifs (CDO en anglais).
produit intérieur brut (PIB)
Mesure de la valeur marchande de la production de l’économie à une période donnée.
quota
Une limite imposée par l’État sur le volume des importations au cours d’une période donnée.
ratio de levier (pour des banques ou ménages)
La valeur des actifs divisée par la valeur des capitaux propres.
réallocation de main-d’œuvre
Un déplacement et une reconversion de la main-d’œuvre d’un secteur à un autre.
récession
Baisse de la production évaluée par le produit intérieur brut (PIB) pendant au moins deux trimestres consécutifs.
refinancement
Les banques commerciales ont besoin de monnaie centrale ou empruntent auprès d’autres banques sur le marché monétaire.
relance budgétaire
Utilisation par le gouvernement de la politique budgétaire (via une combinaison de baisse des taxes et de hausse des dépenses) dans le but d’augmenter la demande globale.
rendements d’échelle croissants
La production augmente plus vite que les quantités de facteurs de production. Voir également : économies d’échelle.
rétroaction positive (effet de)
Situation dans laquelle un changement initial déclenche un processus qui amplifie ce changement.
Révolution industrielle
Une vague d’avancées technologiques et de changements organisationnels qui a commencé en Grande-Bretagne au 18e siècle, et qui a transformé une économie fondée sur l’agriculture et l’artisanat en une économie du commerce et de l’industrie.
richesse cible
Le niveau de richesse qu’un ménage cherche à détenir, en se fondant sur ses objectifs économiques (ou préférences) et ses attentes. On suppose que les ménages essayent, autant que possible, de maintenir ce niveau de richesse face aux changements de leur situation économique.
richesse
Stock de ce que l’on possède, ou valeur de ce stock. Cela comprend la valeur de marché de la maison, voiture, terre, immeuble, machine ou autre bien d’équipement que l’on possède, ainsi que les actifs financiers comme les actions ou obligations. On y soustrait toutes les dettes, par exemple le prêt hypothécaire à la banque. On y ajoute des créances, c’est-à-dire des dettes que d’autres agents économiques ont à notre égard. La richesse est l’accumulation de l’épargne passée et courante. Un agent économique (un ménage, par exemple) épargne lorsque sa consommation est inférieure à son revenu net, et, de ce fait, sa richesse augmente.
risque de liquidité
Le risque qu’un actif ne puisse pas être échangé assez rapidement contre du liquide pour éviter une perte financière.
salaire d’équilibre
Salaire qui résulte de la confrontation de l’offre et de la demande sur le marché du travail. Il est tel que l’offre de travail est égale à la demande de travail.
salaire nominal
Le salaire nominal est le paiement convenu entre un salarié et son employeur. Voir également : salaire réel.
salaire réel
Le salaire nominal divisé par l’indice des prix : il évalue le pouvoir d’achat, autrement dit la quantité de biens et services que le salaire permet d’acquérir. Le salaire réel correspond au salaire nominal déflaté. En cas d’inflation par exemple, pour que le salaire réel augmente, il faut que le salaire nominal augmente à un rythme supérieur à celui de l’inflation. Par exemple, si le salaire nominal d’un salarié est de 2 000 euros en 2018 et que ce même salarié perçoit 2 100 euros en 2019, alors son salaire nominal est relevé de 5 %, mais pas forcément son salaire réel, autrement dit le pouvoir d’achat de son salaire nominal. Si entre 2018 et 2019 les prix sont restés constants, alors à la fois le salaire nominal de ce salarié et son salaire réel se sont accrus de 5 %. Ce n’est pas le cas si les prix ont augmenté de 2 % : alors le salaire réel n’a augmenté que de 3 % environ. Si les prix ont été majorés de 8 %, alors le salaire réel du salarié a diminué de 3 % environ. Voir également : salaire nominal.
sélection adverse
Phénomène qui apparaît lorsque l’asymétrie d’information porte sur des caractéristiques cachées ex-ante, avant la signature du contrat de travail. L’agent non informé propose un niveau de salaire qui attire des candidats à l’embauche qui n’ont pas toutes les qualités attendues.
solde budgétaire de l’État
Différence entre les recettes fiscales de l’État et les dépenses publiques (y compris les achats de biens et services des pouvoirs publics, l’investissement et les dépenses en transferts, comme les retraites et les allocations chômage). Voir également : déficit budgétaire public, excédent budgétaire public.
stagflation
Inflation élevée persistante combinée à un chômage élevé dans un pays.
stock
Une quantité mesurée à un instant t. Voir également : flux.
tarif extérieur
Taxe sur un bien importé dans un pays.
taux d’activité
Nombre d’actifs rapporté à la population en âge de travailler puis multiplié par 100. Voir également : population active, population en âge de travailler.
taux d’intérêt directeur
Taux d’intérêt fixé par la banque centrale, qui s’applique aux banques qui s’empruntent mutuellement de la monnaie centrale ou en empruntent à la banque centrale.
taux d’intérêt
Il correspond au coût de l’emprunt pour les agents à besoin de financement et à la rémunération de l’épargne des agents à capacité de financement.
taux de licenciement
Part des licenciements dans les effectifs salariés.
taux de rotation ou de turn over
La moyenne des taux d’entrée et de sortie, soit [(nombre de recrutements + nombre de départs volontaires)/nombre de salariés en moyenne sur la période]/2. En 1913, le taux de rotation de la main-d’œuvre était de 370% : pour un effectif moyen de 100 salariés, 370 salariés ont été recrutés ou ont quitté volontairement l’entreprise.
titre adossé à des créances hypothécaires (MBS en anglais)
Un actif financier qui utilise des hypothèques comme collatéral. Les investisseurs reçoivent des paiements dérivés de l’intérêt et du principal des crédits hypothécaires sous-jacents. Voir également : collatéral.
transferts de l’État
Dépenses de l’État sous la forme de paiements aux ménages ou individus. Les allocations chômage et les pensions de retraite sont des exemples de transferts. Les transferts ne sont pas inclus dans la dépense publique (G) de la comptabilité nationale. Voir également : dépense publique (G).
transformation des échéances
La pratique consistant à emprunter de l’argent à court terme et à le prêter à long terme. Une banque, par exemple, reçoit des dépôts, qu’elle promet de rembourser sans préavis ou avec un préavis très court, et elle octroie des prêts de long terme (qui peuvent être remboursés en plusieurs années). Connu également sous le terme : transformation des liquidités.
Trilemme de l’économie mondiale
Impossibilité pour un pays de combiner une intégration profonde des marchés (à travers les frontières), la souveraineté nationale et une gouvernance démocratique dans un monde globalisé. Développé en premier lieu par l’économiste Dani Rodrik.
Union douanière
Accord entre des économies par lequel les économies établissent 2 principes : (1) elles acceptent d’autoriser le libre-échange des produits au sein de l’union douanière, et (2) elles conviennent d’un tarif extérieur commun pour les importations en provenance du reste du monde.
Union économique
Marché commun avec des dispositions pour l’harmonisation de certaines politiques économiques, notamment macroéconomiques et réglementaires.
valeur fondamentale d’une action
Le prix d’une action basé sur les revenus futurs anticipés et le niveau de risque, ce qui peut être interprété comme une mesure de l’avantage présent à détenir cet actif maintenant et dans le futur.
Zone de libre-échange
Ensemble d’économies au sein desquelles les barrières commerciales tarifaires et non tarifaires entre les membres sont globalement supprimées mais il n’existe pas de tarif extérieur commun envers les non-membres.